La proximité au coeur du mutualisme
À l’origine du mutualisme se trouvait la volonté d’hommes et de femmes de se regrouper afin de s’apporter à tous une protection contre les incidents de la vie. Dans cet esprit, les liens entre la mutuelle ainsi formée et ses membres étaient marqués du sceau de la proximité.
Une proximité qui s’exerce d’abord dans la conception des réponses aux attentes des adhérents. Les garanties apportées par une mutuelle se doivent d’être au plus près de ces attentes.
Ces dix dernières années ont vu cette proximité souvent mise en cause.
D’abord par une inflation de réglementations qui viennent encadrer les activités, et donc les garanties, des mutuelles. Cette avalanche de normes contribue à limiter la liberté des adhérents à décider pour eux-mêmes, et donc leur libre arbitre dans leurs choix.
Ensuite, et c’est peut-être encore plus visible, par les vagues successives de regroupement de mutuelles. En constituant des " géants " qui veulent être l’égal des grandes compagnies d’assurances, on a éloigné peu à peu les centres de décision de l’adhérent. Et même si ces groupes multiplient les outils numériques pour " personnaliser leurs relations avec l’adhérent ", la proximité est bien absente de leurs pratiques.
La Fnim fait de la proximité la pierre angulaire de la mutualité. C’est à notre sens ce qui fait la spécificité de ce mode d’organisation, et qui la justifie pleinement.
Elle considère d’ailleurs que défendre cette proximité n’est pas un combat archaïque. Bien au contraire, cela correspond à une aspiration profonde d’une grande partie de la population. Il suffit pour s’en convaincre de voir la vivacité du tissu associatif et du dynamisme des communautés de toutes sortes qui s’organisent, y compris dans la société numérique, pour que chacun reprenne la maîtrise de leurs décisions.
Défendre cette proximité, c’est avant tout pour la Fnim défendre les intérêts et la volonté des adhérents des mutuelles qui partagent cette vision.