Une stratégie prioritaire
Placée au centre des débats de la dernière campagne à l’élection présidentielle, la prévention sera un des axes majeurs de la prochaine stratégie nationale de santé, annoncée par le gouvernement.
Les mutualistes ne peuvent que se satisfaire de cette évolution et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que l’objectif de prévention est dans les gênes du mouvement mutualiste qui en a fait depuis des décennies un axe d’action important.
Ensuite parce que cela pourrait bien, enfin, donner du sens aux contrats responsables qui, s’ils prévoient l’obligation de prévention, montrent rapidement leurs limites en ce domaine, contribuant au passage à accessoiriser une action de santé pourtant fondamentale.
En outre, la prévention répond à une attente forte de la population de notre pays et donc, à celle des mutualistes.
Enfin, la promotion de la prévention est une réponse intelligente aux enjeux posés par l’évolution des comportements de santé. Ainsi, la prévention permet d’agir sur un facteur considérable de mortalité, la sédentarité. Ensuite parce qu’en changeant le paradigme du système de santé, la prévention donne du sens à la recherche de maîtrise des coûts pour la collectivité. Hier, cette recherche passait par des déremboursements inefficaces, par la « responsabilisation » des assurés sociaux, un terme pudique pour dire augmentation des participations, et par des mouvements de transferts vers les organismes privés que sont les mutuelles.
Bref, la promotion de la prévention permet de concilier ce qui était hier inconciliable entre une recherche de meilleure santé et limitation des budgets, ce qui revient, finalement, à conforter l’efficience du système de santé. Personne ne pourra critiquer cette évolution.